partisvoirailleurs.com

Blogue de voyage d'Emilie & Martin

L'île de Florès, total dépaysement 3 janvier 2013, Labuan Bajo, Indonésie

Une seule chose nous a attiré à Florès: les dragons de Komodo. Pas question d'être à l'autre bout du monde, si près d'animaux si rares et si impressionnants, sans profiter de cette chance. Finalement, on aura eu droit à bien plus qu'une rencontre avec de gros lézards dans cette région peu touristique et très authentique.

Florès, qu'on peut traduire par fleurs en français, doit son nom à ses colonisateurs portugais. Ceux-ci ont laissé comme lègue une population fortement majoritaire de catholiques. Avait-on déjà précisé que l'Indonésie compte 6 religions officielles, dont l'islam, le protestantisme, le catholicisme, l'hindouisme, le bouddhisme et le confucianisme? Bien qu'on n'y ait pas vu beaucoup de fleurs, l'île montagneuse et verdoyante porte très bien son nom et nous semble bien différente de toutes les autres îles d'Indonésie.

Les mieux informés ont aussi peut-être entendus parler de l'homme de Florès, une genre de version naine de l'Homo erectus, découvert très récemment, en 2003. Ce qui étonne dans cette trouvaille paléonthologique, c'est l'âge récente du fossile, soit 18 000 ans, et sa toute petite taille d'environ un mètre. Nous aurions bien aimé en apprendre plus sur cette étonnante créature, mais bon, ce n'est pas en Indonésie qu'on mise sur les musées et sur la diffusion de l'information. En gros, on en a entendu parlé nul part. Dommage.

Labuan Bajo

Labuan Bajo est le port d'arrivée des bateaux et des avions en provenance des autres îles. C'est souvent là que les touristes s'arrêtent quelques jours pour faire un peu de plongée et pour faire une excursion aux dragons, puis la majorité d'entre eux quitte l'île sans s'aventurer plus loin. En arrivant sur Florès, nous sommes épuisés, et je suis affaiblie d'avoir été autant malade ces dernières semaines. On en a marre d'avoir toujours trop chaud et de dormir dans des endroits louches et sales. On décide donc de se payer un doux luxe pour récupérer, un vrai hotel, et le plus luxueux de la place par dessus le marché. Une nuit nous coûte le prix d'une nuit dans un motel à Québec, mais disons qu'on n'a pas du tout le même genre de décor. Voyez par vous-même.

À la rencontre des dragons de Komodo

Ce n'est pas à Labuan Bajo directement que l'on peut aller à la rencontre des dragons de Komodo. Il faut se rendre par bateau sur les petites îles de Komodo (justement) ou de Rinca. Le voyage vers Komodo est plus long et la mer est très agitée à cause de la saison des pluies. On opte donc pour Rinca, où les dragons sont en plus, parrait-il, plus facile à repérer. On part donc en expédition pour une journée sur notre propre petit vaisseau et ses deux membres d'équipage. Une fois sur Rinca, on doit se payer un guide qui nous accompagnera tout au long de notre marche dans la jungle. Les dragons, on ne niaise pas avec ça, ce sont des bêtes imprévisibles et dangeureuses capables de tuer et d'avaler un buffle. Ça court vite, ça a des griffes à faire rougir Freddy Krueger, et ça possède une salive qui contient tellement de bactéries qu'une simple morsure vous tuera lentement.

Plongée à Komodo pour Martin

Comme j'avais passé ma certification de plongée quelques jours plus tôt et que nous avions entendu beaucoup de bien à propos des fonds marins au large de l'île de Komodo, j'ai décidé d'aller voir par moi-même ce qui en était en me payant une excursion de 3 plongées. C'était complètement fou! À un certain moment, nous étions entourés par 10 gigantesques raies manta de 4 ou 5 mètres de large. Voici donc un résumé de mes 3 plongées dans la vidéo ci-bas.

En chemin vers Bajawa

On comprend un peu pourquoi la majorité des touristes ne s'aventurent pas plus loin qu'à Labuan Bajo. Il faut se tapper un nombre d'heures assez impressionnant entre chaque destination, entassés dans des véhicules chauds, puants et inconfortables, le tout sur une route qui n'en finit plus de faire des «s», de monter et de descendre. Dépassement par la gauche, dépassement par la droite, coups de klaxon, fumée de cigarette, freinage sec, accélération rapide. J'ai passé tout un paquet de Gravol durant notre séjour sur Florès. Mais nous sommes déterminés à traverser l'île et à voir ce qu'elle a à offrir.

Visites des villages traditionnels

La route pour se rendre à Bajawa en aura value la peine. Ce village ne compte rien de vraiment intéressant en soit, mais les alentours regorges de trucs intéressants à visiter, en commençant par des villages traditionnels. On ne parle pas ici d'un truc comme le Village Québécois d'Antan. On parle de vrai monde, qui vit de manière traditionnelle dans de vraies maisons qui se passent de génération en génération. On parle de gens qui vivent à proximité de la nature, avec les moyens du bord et qui ont conservés les croyances et les rituels d'autrefois. Nous avons adoré nos visites et avons apprécié l'accueil qui nous a été réservé par ces chaleureux habitants, relativement habitués aux visites d'étrangers d'outre-mer.

Pour nos visites, nous avons choisi d'engager un guide, Jérémis, qu'on a rencontré à notre auberge. Un peu n'importe qui semble pouvoir s'improviser guide ici. Jérémis parle bien l'anglais et on le trouve sympathique. On le paye, et il nous conduit partout où on veut, et nous fournit des explications sur les lieux visités. C'est comme ça que ça marche.

Village de Bela

Bela, est le premier village traditionnel visité et notre coup de coeur. Quand on y arrive, les hommes s'affairent à réparer les symboles associés à chaque clan du village puisqu'une grande fête sacrée se tiendra dans quelques jours et tout doit être parfait. On les observe attentivement construire avec du bambou, du feuillage et des racines. C'est fascinant. Les villages traditionnels sont tous construits sous le même principe, les maisons sont disposées autour d'une grande place centrale, et dans le village de Bela, on sent particulièrement bien l'esprit de communauté.

Village de Bena

Le village de Bena est sans doute le plus connu et le plus populaire. C'est vrai qu'il est beau, vraiment beau, et sa situation géographique est remarquable. Mais les gens nous ont semblés plus froids. Peut-être sont-ils trop habitués aux touristes? La pluie battante ne les a surement pas incités à venir nous accueillir non plus.

Village de Luba

Le troisième village nous tentait moins. On avait eu du plaisir dans les deux autres, mais on avait compris le principe, et en plus, il pleuvait à boire debout. Refuser d'y aller aurait été une erreur. Nous avons tout de suite été pris en charge par une gentille femme d'une trentaine d'années qui parlait un anglais impressionnant. C'est avec les touristes qu'elle peut pratiquer et elle aime venir à leur rencontre. Elle nous invite tout bonnement à venir prendre le thé dans sa maison traditionnelle. Génial! On n'a pas encore eu la chance de voir de quoi ça avait l'air de l'intérieur. C'est fascinant de voir l'environnement intérieur dans cette maison rustique. C'est tellement de base, mais les gens y vivent toutefois confortablement et c'est très bien tenu. On vit donc dans cet endroit un des moments les plus intéressants et les plus marquants de notre voyage. On voulait du dépaysement, voir d'autres styles de vie, bien voilà!

Nos autres découvertes avec Jérémis: vin de palmier et sources thermales

Mis à part nos visites des villages traditionnels, Jérémis nous propose la visite d'un «producteur de vin blanc». On a la surprise de découvrir autre chose...et d'être obligé d'y goûter! Nos visites se clôturent par une relaxation dans des sources thermales naturelles. Comme Jérémis a accès à une voiture prêtée par son patron pour notre tour guidé, et qu'il n'a habituellement qu'une moto, il nous demande la permission d'inviter sa femme et ses deux enfants avec nous pour la baignade. Comme si on allait dire non! L'expérience culturelle semble encore plus complète en partageant ce moment avec une famille indonésienne. Et de voir le regard étoilé de Jérémis dans les bassins quand il regardait ses enfants nager vallait de l'or.

En route vers Kelimutu: plages de pierres bleues et glissements de terrain

De Bajawa à Kelimutu, la longue route en serpentins est parsemée d'embuches. Premièrement, Jérémis, qui devait être notre chauffeur pour le reste de notre séjour sur Florès, nous fausse compagnie, prétextant une décision de son patron. Il est remplacé par un conducteur qui ne parle pas un mot d'anglais, et qui ne semble pas trop avoir envie de copiner avec nous. On a donc un peu moins de fun à partir de ce moment, et beaucoup moins d'informations complémentaires. Ensuite, les pluies diluviennes causent leur lot de problèmes sur la route, en commencant par une multitude de glissements de terrains, qui eux-mêmes entraînent des accidents, des pannes, des congestions et autres tracas. On se demande bien si on arrivera à Kelimutu pour voir les fameux trois lacs colorés sains et saufs.

Ende et nos péripéties d'aéroport

De Kelimutu, on revient de quelques heures sur nos pas pour atteindre notre destination finale sur Florès et la ville d'où l'on prendra notre prochain vol, Ende. Notre copain Damien nous y attend, Claire et Andrew eux sont déjà parti.

Timor

De Florès, on retournait à Bali pour une nuit, pour ensuite se diriger sur les îles de Java et de Sumatra, plus à l'ouest. Cependant, notre vol devait faire une escale au Timor, pas du tout sur le chemin puisqu'à l'est de Florès. On avait 4 heures à perdre là-bas, mais on était bien contents d'avoir la chance de voir cet endroit au nom exotique. Arrivés sur l'île, nous avons pris des transports en commun jusqu'à un restaurant, puis jusqu'au centre-ville. Encore une fois, nous avons usés de nos talents de mimes et utilisé notre petit cahier d'images offert par notre amie Karo avant notre départ. L'anglais là-bas...pas vraiment. Des touristes à Timor, on croit en avoir vu un autre à l'aéroport. Il devait être en transit lui-aussi. Au centre-ville, on se faisait dévisager comme si on était des super stars. On comprend pourquoi on n'a pas croisé plus de touristes, l'endroit est vraiment moche et sans intérêt. Seul moment digne de mention: notre visite à la plage (plage de déchets (encore une fois), voyez par vous-même sur la photo) et notre rencontre de cet homme, bien fier de nous montrer sa prise qu'il a arrangé sous nos yeux.

Ok Bali, on est plus que prêts, on a très hâte de te revoir.

Trajet effectué

Partis voir ailleurs pendant…

535 jours

FranceFrance

  • Billet(s) en ligne sous peu!

MadagascarMadagascar

  • Billet(s) en ligne sous peu!

KenyaKenya

  • Billet(s) en ligne sous peu!

PhilippinesPhilippines

  • Billet(s) en ligne sous peu!

AustralieAustralie

✚ 22 billets

Nouvelle-ZélandeNouvelle-Zélande

✚ 16 billets