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Blogue de voyage d'Emilie & Martin

Cairns, chapitre final 2 juin 2012, Cairns, Australie

Nous aurons résidé deux mois à Cairns. Les débuts ont été plutôt difficiles pour moi, entre autre parce que j'étais très préoccupée par l'état de santé de ma mère. Je n'arrivais pas à concevoir de m'installer, de trouver du boulot et de me faire une vie ici. Mon corps était en Australie pendant que ma tête et mon coeur étaient au Québec. Est-ce pour cela que ça a été aussi difficile de trouver un travail? Peut-être. Après donc plusieurs tournées de CV (j'en ai distribué plus que dans ma vie entière), après des dizaines et des dizaines de poignées de mains, de sourires, de faux espoirs, j'en ai eu vraiment marre. J'ai détesté Cairns. Je n'arrivais plus à apprécier mes temps libres tellement j'en avais et tellement j'avais peu à faire. J'ai suivi des cours d'anglais sur le net, j'ai participé aux activités physiques gratuites offertes par la ville, j'ai même acheté un petit coffret d'acrylique pour me remettre à la peinture et de la laine pour me mettre au crochet! «Fantastique! Tout le monde rêverait d'avoir autant de temps libre!» Et bien non. Valorisation et estime de soi: zéro. Rencontres intéressantes: encore zéro. Temps libres pour m'inquiéter par rapport à la maison: trop. Je ne me suis jamais sentie aussi perdue et inutile. Pendant ce temps, Martin modelait le sofa à sa forme en y travaillant sans arrêt du lever au coucher, ayant des remises à faire et essayant de maximiser le plus possible notre temps d'arrêt. Puis nous sommes tombés sur cette annonce en se promenant sur la rue. Une offre exceptionnelle pour louer un campervan à très bas prix. Nous avons réservé dès le lendemain, départ prévu pour le mois suivant.

Dans une ultime tentative de me prouver que je pouvais trouver du travail, j'ai visité quelques jours plus tard une agence de placement… et j'ai été engagée sur le champs. Quelle satisfaction! Je n'ai jamais été aussi heureuse et enthousiaste à l'idée de travailler. La perspective d'avoir des obligations qui me donnait froid dans le dos un mois plus tôt me réjouissait maintenant au plus haut point. J'ai donc été engagée comme serveuse de banquets pour divers évènements de passages à Cairns. Je n'ai pas eu la chance ni le temps de travailler énormément, mais ça aura été assez pour me faire du bien moralement et pour rencontrer des gens formidables. J'ai eu la chance de travailler pour des soirées cinq étoiles magnifiques: robes de bal, champagne et remises de prix, et par le fait même de voir Cairns sous un autre angle. D'autre part, la vie à l'appartement est devenue très intéressante. Nous avons rencontré des gens de plusieurs pays, en nous liant plus particulièrement à des Taïwanais, à des Australiens et à des Canadiens anglais. Mais notre lien d'amitié le plus fort et le plus significatif aura été celui avec nos colocs d'Angleterre Kirsty et Steve de qui nous sommes devenus très proches et complices. Nous aurons partagé la totalité de nos deux mois à la Sharehouse avec eux. Cairns est passé d'un lieu impersonnel et triste à une ville formidable, un «chez nous». C'est donc le coeur très gros et la tête remplie de souvenirs que nous avons quitté cette ville qui s'avèrera certainement être l'une des plus marquantes de notre voyage. Et à nos précieux amis, comme on le chante si bien chez nous: ce n'est qu'un aurevoir!

Cairns c'est:

La ronde des colocs

Nous aurons eu en tout 15 colocs différents, venant de 8 pays, soit l'Allemagne, l'Angleterre, la France, le Japon, la Chine, Taïwan, les États-Unis et l'Australie. Ça fait une belle brochette! Voici les principaux d'entre-eux.

Kirsty et Steve

Déjà à Cairns à notre arrivée et travaillant pour quelques mois avant de voler pour leur destination finale, la Nouvelle-Zélande, Kirsty et Steve sont devenus nos complices. Soirées cinéma, zumba entre filles et discussions entre programmeurs pour les gars (hé oui! Steve est aussi un geek!), quilles, chutes, plongée, journées au laundromat, on en a eu du bon temps avec eux! En voici quelques bribes.

Le Dominos

La pizzeria Dominos nous aura marquée parce que 1) Steve y travaillait des heures de fous et on l'a plus souvent vu dans son costume bleu et noir qu'avec ses propres vêtements et 2) parce que le mardi soir, c'était pizza large à 5$!

La zumba 2x semaine

Les Australiens ont la réputation d'être les deuxièmes Américains. Fastfood, bière et très peu d'activité physique font en sorte que bien des Australiens font de l'embonpoint ou sont en mauvaise santé. Et nous en avons eu des exemples concrets avec nos colocs. Je pense à notre Steve national qui déjeune avec un steak, ou à George qui n'en revient pas qu'on marche 20 minutes jusqu'au centre-ville. Par contre Cairns respire et aspire à quelque chose de bien différent. De nombreux résidents profitent de la magnifique Esplanade pour y jogger au coucher du soleil. Martin et moi s'y sommes adonné à quelques reprises. La ville offre également 6 jours sur 7 des activités extérieures gratuites pour tous les goûts. Comment résister au fait de bouger dans un cadre enchanteur et ce pour pas un sou?

Le travail

Une ville magnifique dans un climat tropical

Trajet effectué

Partis voir ailleurs pendant…

535 jours

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